Bye Bye 2008 : le bilan Web d’Adviso
Ce n’est rien d’original me direz-vous, mais voici l’essentiel bilan de l’année 2008 avec les événements, transactions, évolutions et castrations qui nous ont fait jasé en 2008. À suivre, nos prédictions pour 2009, un peu plus originales parce que pas vraiment sérieuses.
Je tiens à remercier toute l’équipe pour ce billet 100% collaboratif et pourquoi pas, pour l’année 2008 que j’ai trouvé tout simplement trépidante en leur compagnie.
Une vraie stratégie sociale qui profite à Barack Obama
Nous avions prédit la victoire d’Obama lors de la conférence Infopresse sur les réseaux sociaux. La clé de la victoire a été l’utilisation réelle de chaque réseau social, une offre web bonifiée maximisant les utilités principales de chacun dans une stratégie de donation et branding sans précédent. La trame a été la micro-segmentation des électeurs, la relation sincère avec l’électorat et le choix du message. Il a supplanté son adversaire John McCain à tout les niveaux, que ce soit au nombre de supporters ou bien les montants en donations, souvent trois à quatre fois plus élevé.
L’éclosion de Twitter
Considéré il y a 1 an comme un site fragile dû au framework sur Ruby on Rails (ses pages d’erreur sont devenues célèbres) et facilement substituable par le statut de Facebook, tout le monde était prêt à transformer ce petit oiseau en caille rôtie. Et bien non, Twitter est maintenant stable, son application Facebook synchronise les mises à jour et ses utilisateurs s’en servent pour répondre à plusieurs fonctions. Notamment soutenu par les blogueurs, les médias, les partis politiques et les personnalités publiques, le petit oiseau devenu dindon a passé d’un demi-million de visiteurs uniques en janvier 2008 à 3,5 millions en novembre 2008.
Youtube : Beaucoup de pages vues pour peu de revenus
C’est notamment ce que Warner, une des major du disque, reproche à Youtube. En effet, celle-ci trouve que les modalités financières (de leur accord de licence de 2006) ne compensent pas suffisamment les artistes et autres artisans de l’industrie.
Alors qu’on dénote que 8 des 10 vidéos les plus populaires sur Youtube en 2008 sont à contenu musical et qu’il est présentement le 4eplus gros site à contenu au monde, on ne comprend pas que ce leader ne soit pas capable de générer plus de revenus publicitaires.
Conséquences : le retrait de tous les contenus de tous les artistes appartenant à cette compagnie de disque!!
Que nous réserve 2009 ? Est-ce que la même situation se produira sur MySpace et Facebook ? Youtube enregistrera-t-il une baisse de trafic ?
La gaffe milliardaire de Jerry Yang
La machine à rumeur de Silicon Valley a fonctionnée à plein en début d’année avec la tentative d’acquisition de Yahoo par Microsoft. L’idée de base n’était pas mauvaise: réunir les 2 principaux distributeurs de publicité par bannières pour faire concurrence à Google (quoiqu’on ne fait pas de jus d’orange avec deux citrons..). L’offre a finalement été refusée, malgré un premium de 50% sur l’action, probablement parce que le CEO et fondateur de Yahoo M. Jerry Yang perçoit (encore) Microsoft comme l’empire du mal. S’en est suivi une saga comprenant à peu près tous les éléments d’un bon échec financier: toxic pill, proxy fight et un rapprochement (raté) avec Google. Il est fascinant de constater que M. Yang n’a pas compris que le vrai ennemi et principal compétiteur de Yahoo n’est pas Microsoft, c’est Google! L’action à perdu 61% de sa valeur, Yahoo se cherche comme jamais et M. Yang a été remercié comme le serait l’entraineur d’une équipe de hockey perdante.
Le (presque) envol du Web mobile en 2008
On a dit souvent que le Web mobile au Québec était beaucoup trop cher (ici et ici, notamment), voire inaccessible. Après multiples discussions à cet effet, on sent bien que sans être parfaite, la situation s’est grandement améliorée.
On ne devrait plus voir des projets comme on avait vu en 2001 à la Banque de Montréal où plusieurs millions de dollars avaient été engloutis pour développer une interface de banque en ligne mobile qui avait été le théâtre de moins de 10 transactions…
Non, on sent bien le courant et on voit dans nos statistiques Web que la navigation mobile prend de plus en plus de place.
Plusieurs projets clients, des articles (celui-ci par exemple) et aussi une vibration générale nous permettent de croire que le Web mobile est enfin là devant nous, pour vrai cette fois. Google y a même ajusté son modèle de revenus publicitaires mais a quelque peu tourné les coins ronds.
Merci à Apple et son iPhone pour avoir rendu tout cela possible et (je pensais jamais dire ça) à Rogers/Fido pour avoir enfin offert un forfait données sans-fil (presque) décent.
Interpeller le consommateur à l’étape de la recherche : Priceless (surtout en période de crise économique)
En 2008, la crise économique n’a pas freiné l’augmentation des ventes en ligne. Amazon a effectué son meilleur chiffre d’affaires a vie pour la période des fêtes. Même constat du côté du détaillant anglais John Lewis, où l’on a battu des records de vente datant de 2006 (Telegraph.co.uk, 2008). Bien qu’elles soient en dessous des prévisions, les ventes en ligne sont en progression comparé à 2007 (InternetRetailer.com, 2008). Les consommateurs continuent de se tourner vers l’achat en ligne pour la commodité, l’étendue de la sélection offerte et le sentiment d’y réaliser une bonne affaire (ForresterResearch.com, 2008). Les détaillants y trouvent leur compte aussi.
En collaborant avec nous, les organisations réalisent rapidement qu’une campagne en ligne de type AdWords ou référencement organique est moins dispendieuse qu’une campagne sur les médias traditionnels, tout en permettant un contrôle et un suivi absolu du coût d’acquisition client. Leur retour sur investissement s’en voit donc bonifié car en résulte des contacts et prospects de qualité avec des consommateurs réellement intéressés par leur offre à l’étape cruciale du cycle d’achat qu’est la recherche.
Les bons coups d’Amazon, le cloud computing et les netbooks
On peut dire que 2008 a été l’année d’Amazon avec la sortie de Amazon Web Services, le nuage de services Web offert par Amazon aux développeurs et marchands en ligne. Le succès est tel que Amazon a permis a plusieurs startups de prendre leur envol via sa plateforme qui diminue les barrières à l’entrées de coûts et de technologies. Mentionnons encoding.com par exemple, qui utilise le « cloud » d’Amazon pour encoder des vidéos à la demande. Aussi, l’équipe de Jeff Bezos est officiellement devenue concurrente de Akamai avec son service de publication de contenu professionnel.
En plus, Amazon a récemment (décembre) annoncé l’accès à des tonnes d’informations relative à ses ventes ou encore aux évaluations faites sur son sites, accessibles de façon transparente pour le plus grand bonheur des gens comme nous.
Dans le même axe, on voit de plus en plus se poindre à l’horizon la concrétisation du « cloud computing » qui permet une évolution de l’aspect matériel beaucoup plus en douceur (financèrement et techniquement). Les netbooks ont également commencés à être popularisés, une banque (la Royale) s’est d’ailleurs fait remarquer avec une promo où elle donnait un Asus Eee PC si on s’abonnait à plusieurs services (j’adore mon Eee Pc gratuit). C’est le début d’une nouvelle race d’ordinateurs très portatifs, très abordables moins puissants et très dépendants du Web.
Google Chrome: coup de coeur pour la formule 1 des fureteurs
Le 1er septembre dernier, Google a lancé son premier fureteur web intitulé Google Chrome. En décembre 2008, Chrome avait dépassé pour la première fois depuis son lancement le 1% de parts de marché d’après Net Applications (c’est peu, mais c’est quand même plus qu’Opera!). Chez Adviso, il est devenu pour plusieurs le fureteur principal. On l’aime surtout pour sa rapidité inégalée, la possibilité de déplacer un onglet dans sa propre fenêtre, sa page d’accueil présentant des aperçus des pages les plus visitées et son interface non envahissante.
Pour tous les geeks qui ont 30 minutes à perdre, sont des amateurs de bandes dessinées et sont excités à la vue de mots comme « separate process rendering » et « new JavaScript engine », je recommande fortement la présentation illustrée de Chrome concocté par l’équipe de Google. Alléchant, non? Enjoy… 😉
Les refontes de 2008 : sensé, testé, efficace
L’année 2008 a aussi été une année de refonte pour plusieurs sites d’envergure, comme nous l’avions noté en septembre pour des sites comme Facebook, Dell, CNet et Delicious. Nous avons plus tard commenté celles de Wal-Mart, Cyberpresse et Météomédia. On y note un design plus mature, plus simple, des entêtes plus compactes, une meilleure typographie, mais surtout, des images à valeur ajoutée bien dosés pour ajouter au contenu sans entraver l’entretien et le chargement des pages. Amazon et Zappos continuent aussi leurs itérations pour migrer très graduellement vers une nouvelle interface. De notre côté, nous continuons à raffiner le portail Auto123 après la refonte mise en ligne cette année.
David se paye Goliath
On se souvient des tribulations de chiffres entre autre sur le blog d’espresso interactif pour savoir qui est la plus grande régie publicitaire en ligne au Québec. Nous ne repartirons pas ce débat puisque Branchez-vous! (en 4e place à l’époque) a acheté Networldmedia (supposément en 1ere place à l’époque). Est né le divin BV MEDIA, digne représentant de la convergence médiatique, pour le plus grand bonheur de ses actionnaires.
Nous leur souhaitons paix interne et prospérité.
Google Analytics fait frissonner les gros joueurs du Web Analytique
Le 22 octobre de cette année, Google annonçait une série de nouvelles fonctionnalités de type « entreprise » pour Google Analytics, une véritable claque en pleine face aux gros joueurs du marché.
On retient surtout la segmentation en temps réel qui permet désormais de slice’n dicer toutes l’information disponible dans Google Analytics, sous tous les angles possibles et inimaginables. Et c’est sans parler de l’API, des rapports personnalisés, des Motion Charts et de l’intégration avec AdSense.
Mention spéciale à Avinash Kaushik pour son rap dans le vidéo clip Motion Charts Anthem, à 1min 50.
Google Apps ou comment augmenter sa productivité de 20%
Avant Google Apps, je passais facilement 30 minutes chaque matin à attendre qu’Outlook 2007 démarre, télécharge mes courriels et libère les ressources de ma machine. Je vivais alors dans la crainte de recevoir un courriel, ce qui entraînait systématiquement un blocage de mon ordinateur pendant 5 à 10 minutes.
La combinaison Gmail et Google Calendar offerte via Google Apps s’est avérée une révélation! Fini les temps de chargement interminables et les freeze aléatoires, le tout disponible en ligne en permanence avec une console de gestion simplifiée, Google Documents et Google Sites pour un environnement collaboratif difficile à battre. Et avec les nouvelles Todo List, Remember The Milk commence à prendre la poussière.
** Bonus pour atteindre le nirvana du GTD: utiliser Google Apps sous Chrome dans un écran séparé