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Analyse taxonomique des utilisateurs de Twitter
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Analyse taxonomique des utilisateurs de Twitter

  • Niveau Technique
Stratégie d'affaires

Mon collègue et voisin de bureau dont je tairai le nom m’a demandé de le conseiller sur les applications possibles de Twitter pour un site de contenus. La question est pertinente, surtout dans un contexte d’affaires. Toutefois, les gens semblent chercher les applications commerciales à ce nouveau chouchou des blogueurs sans savoir pourquoi et sans se fixer d’objectifs.  Avant d’établir une stratégie, il faut comprendre les dynamiques et les différents comportements des utilisateurs de Twitter.

Je tenterai donc de classifier les divers comportements parmi mes followers et ceux que je suis sur Twitter. Ce travail est totalement empirique et se veut une base de réflexion à tous qui veulent bénéficier de son apport à sa stratégie Web.

 

Petite parenthèse : Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas Twitter, je vous conseille de visionner l’excellente vidéo de Common Craft qui explique son fonctionnement in plain english. Il y a aussi un article de l’illustre collègue JF Renaud qui relate en quelques points ce qu’est Twitter.

 

Si je me fis à mon échantillon de 65 personnes, il y a 5 types de comportement sur Twitter. J’ai estimé la proportion d’utilisation par comportement.

  • Ceux qui parlent de leurs émotions (15%). Quoique très introspectif, ce comportement s’apparente au statut de Facebook, tellement qu’il y a une application qui permet de synchroniser les mises-à-jour faites sur Twitter pour votre Facebook.

  • Ceux qui discutent d’un sujet (20%). Je pourrais le comparer aux discussions sur un forum de discussion. On peut observer facilement le @nom dans le message qui fait office de réponse aux sujets initiés par l’autre interlocuteur.

  • Ceux qui partagent des liens (45%). On peut aussi apparenter ce comportement à ce qui se fait sur delicious ou sur digg sans l’aspect de votation. Ceci étant dit, je verrai bien un mash-up delicious et twitter où les gens pourraient commenter publiquement les liens qu’ils partagent. J’appelerais ça twilicious.

  • Ceux qui s’en servent comme fils de presse (20%). Ils font la promotion des derniers articles de leur blogue ou de leur site, des dernières embauches ou des activités auxquelles ils participent.

  • Ceux qui spamment (très marginal). Ils vous suivent sur Twitter sans savoir pourquoi et ont qu’un seul but : vous devenez leur follower. On peut les reconnaître avec un nombre élevé de personnes suivies, très peu de followers et très peu de mises-à jour. Avis aux intéressés, ça ne fonctionne pas vraiment et Twitter offre la posibilité de les bloquer.

Vous comprendrez bien qu’une même personne peut avoir plus d’un comportement et qu’ils ne sont pas mutuellement exclusif.

L’objectif

Il faut considérer Twitter dans vos stratégies de commercialisation de votre site, de votre blogue ou dans la promotion d’un évènement. J’y vois là son principal avantage. On peut rapidement communiquer à une masse de gens des primeurs ou des réflexions sur un sujet. J’espère pour vous que vous avez dans votre entreprise au moins une personne en communication ou en marketing qui possède un compte sur Twitter.

Défis

Il peut être difficile voire impossible d’inciter vos clients à contribuer sur Twitter. Les Twitteriens sont encore des marginaux. Ce sont typiquement des blogeurs, des responsables d’organisation ou des firmes technologiques ou tech-savvy.

Le principal défi est aussi d’avoir plus de followers que de personnes que vous suivez (following). Pour y arriver, il faut être pertinent, actif et de vérifier dans votre carnet d’adresses les gens qui sont susceptibles d’être Twitter. Je vous dirais que je m’efforce de renverser la tendance.

Au fait, je vous invite à me suivre sur Twitter. 😉