28 avril 2020: le gouvernement du Québec annonce un redémarrage prudent de certains secteurs, soit le commerce de détail, le manufacturier et la construction. Même si l’espoir d’un déconfinement plus large plane à l’horizon, des mesures sanitaires de distanciation resteront sans doute en place pendant encore quelques mois. Pour les commerces de proximité et détaillants, cette reprise ne veut pas nécessairement dire qu’ils retrouveront la totalité de leur clientèle en magasins de si tôt. Beaucoup de consommateurs préféreront limiter au minimum leurs sorties.
Depuis le début de la crise, les consommateurs se sont massivement portés sur la consommation et la livraison en ligne pour des raisons de sécurité sanitaire et de confinement (nous avons conduit une étude à ce sujet qui démontre une poussée de 118% du commerce électronique au Québec). Récemment, Google a mis en place de nombreuses options pour faciliter cette démarche et créer quelques raccourcis temporaires, notamment en ce qui concerne les validations profils, mais également en terme de visibilité comme l’affichage des services de livraisons et de take out sur Google Maps.
Enfin, de nombreuses plateformes et outils web tels que Hubspot, Shopify, SEMrush et autres offrent des essais et forfaits gratuits sur une période prolongée pour aider les entreprises à essayer à moindre frais.
Alors, vous me demanderez, c’est compliqué le e-commerce? Pas tant que ça dans les faits, car, comme nous allons le voir, il existe plusieurs plateformes relativement simple de prise en main avec des templates prédéfinis qui permettent de constituer un site viable en une bonne journée de travail. Et, rappelez-vous que, dans le contexte actuel, l’objectif sera plutôt de chercher à créer un produit viable (MVP) plutôt qu’un produit parfait – la tolérance à l’erreur du consommateur ayant fortement augmenté ces dernières semaines pour faire place à un besoin de service délivré.
Tableau comparatif
Voyons donc un peu nos options, et dans une optique de mise en avant des produits locaux, nous allons nous concentrer sur deux plateformes – Lightspeed Ecommerce, société Montréalaise de son état, et Shopify, basée à Ottawa mais dont les bureaux de création sont à Montréal (très beaux bureaux d’ailleurs).
Pour rendre la chose plus claire, voyons dans un petit tableau quelles sont les options et le fonctionnement de ces deux plateformes.
Verdict
Constat initial: il n’a pas de plateforme meilleure qu’une autre à proprement parler. Tout dépend essentiellement de votre activité, de vos objectifs et de votre configuration initiale.
Pour synthétiser, je dirais que Shopify est un peu plus facile d’accès, car relativement facile à prendre en main. La différence se joue dans ses modalités de livraisons et ses produits.
Si je devais mettre en place de la location/abonnement ou déployer une solution de livraison sur le pas de la porte, voire de retrait en point de vente, je dirais que Shopify est sans doute la meilleure option pour un détaillant possédant un seul point de vente.
Par contre, si je possédais plusieurs boutiques, avec des terminaux de vente, tout en étant prêt à investir un peu plus (pas tout de suite mais dans l’avenir) afin faciliter la liaison entre mon activité en ligne, mes stocks et mes magasins, alors Lightspeed eCommerce serait plus adapté.
N. B.: je mettrais peut-être une étoile de plus à Shopify qui a décidé d’innover pendant la crise actuelle pour lancer un mini-Amazon (la comparaison est hardi, je sais) avec le lancement de l’application Shop (Techcrunch, 28/04/2020).
Bonus - Dans les faits, comment ça marche?
Comme je suis sympathique, j’ai récupéré une présentation sur un des nombreux salons Discord que je suis depuis le début de la crise. Vous y trouverez les différentes étapes pour créer une boutique sur Shopify. Vous pouvez la télécharger ici. (source initiale : Katie Cerar, product lead chez Shopify)
