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L’Irak, le Tibet et l’activisme 2.0
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

L’Irak, le Tibet et l’activisme 2.0

  • Niveau Technique
Stratégie d'affaires

Nous avons tristement commémoré le 5e anniversaire de l’invasion illégale des États-Unis en Irak. Selon le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, plus de 1000 milliards de dollars ont été engloutis dans ce gouffre sans fond qui aurait pu vaincre en partie la pauvreté endémique qui sévit en Afrique. Malheureusement, lorsqu’il n’y a pas de pétrole, il n’y a pas d’intérêts. Cette commémoration me rappelle aussi que les blogues ont été popularisés à cette époque par des militaires dissidents, des Irakiens, des humanitaires et des journalistes indépendants qui voulaient donner un vrai visage à cette guerre.

 

Bloguer pour vaincre la propagande

Rappelez-vous que c’est à cette époque que le journaliste intégré aux forces armées est apparu rapportant fièrement « ce qui se passait vraiment » à bord d’un bombardier qui lâchait au même moment des bombes sur de petits villages irakiens. Ceci a eu pour effet de tronquer et d’aseptiser un message qui faisait état de la situation d’un seul côté de la ligne de combat; celle des Bons, évidemment. Les médias se faisaient ainsi les meilleurs agents de propagande de l’armée américaine. Les blogueurs de guerre ont donc voulu contre balancer cette omniprésence pro-guerre en rapportant les atrocités humaines que la guerre impose aux deux groupes de belligérants. Cette guérilla idéologique a permis de sensibiliser les néophytes aux raisons réelles de cette guerre ainsi qu’à ses conséquences.

Il ne faut donc pas oublié que les stratégies de blogues que nous proposons à nos clients restent fondamentalement un canal d’expression authentique et absout de toutes contraintes mal intentionnées. Je ne me ferai pas d’amis en contestant la pertinence du pay per posting qui transforme le blogueur en un rédacteur de contenu commandité par la corporation. Lorsque mal véhiculée et communiquée, cette méthode dénature l’essence même du blogging et peut infecter la blogosphère de propos malhonnêtes. Par contre, si ce dernier indique qu’il est commandité par une compagnie, ce sera au lecteur de filtrer la pertinence du propos.

 

 

Le Tibet et Facebook

Je ne sais pas si le hasard fait bien les choses, mais la récente découverte par les médias de masse par l’entremise des prochaines olympiques qui se dérouleront en Chine que le Tibet est une province chinoise opprimée par son gouvernement (ironie) et que ce dernier tente par tous les moyens de censurer les troubles qui s’y passe, me fait l’impression d’un déjà vu. On peut y ajouter que les gouvernements canadiens, européens et américains dénoncent qu’on se serve du sport comme levier de contestation.

J’ai vu toutefois de belles initiatives d’amis sur Facebook diffusant des liens et des photos à profusion, créant des évènements pour annoncer toutes les prochaines manifestations contre l’oppression chinoise. On a beau vouloir détester Facebook, mais il reste pour moi un parfait outil de diffusion de tous types de contenus, de planification et de regroupement local.

Je peux conclure en croyant fortement que l’activisme 2.0 aide les individus à faire une différence avec peu de moyens et renversera, je l’espère, le pouvoir hégémonique des puissances mondiales aux bénéfices des peuples qu’elles s’asservissent.