4 min.
À quoi ressembleront les 5 prochaines années de Facebook
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

À quoi ressembleront les 5 prochaines années de Facebook

  • Niveau Technique
Média & SEM Innovation

Au cours des dix dernières années, Facebook a fait preuve d’une présence colossale sur le web. Que ce soit par la croissance fulgurante de sa plateforme publicitaire (étrangement liée au déclin de la portée organique), son entrée en bourse, ses multiples acquisitions ou encore, le scandale de Cambridge Analytica, ce géant numérique n’a laissé personne indifférent.

Après une décennie aussi marquante, l’avenir de Facebook devient, pour le moins, intrigant. En effet, ce réseau social a considérablement façonné notre rapport à la technologie, nos habitudes de consommation et notre conception de la vie privée. Ces transformations collectives ont ensuite entraîné un changement dans la façon dont les marques doivent s’y prendre pour rejoindre les consommateurs.

Sans plus tarder, voici donc nos prédictions quant à l’avenir de Facebook.

D’un plateau de croissance à une diminution du nombre d’utilisateurs

Facebook a officiellement atteint un plateau en termes d’utilisateurs actifs dans le monde occidental. On remarque même une faible diminution de leur nombre dans certains marchés, notamment en Europe de l’Ouest. Aucune surprise ici: le potentiel de croissance en termes d’utilisateurs est très faible dans ces marchés, le taux de pénétration étant excessivement élevé (atteignant 80 % pour certaines tranches d’âge), et se limite désormais aux 55 ans et plus. Ce sont les jeunes utilisateurs que Facebook peine à acquérir ou à garder. Si plusieurs d’entre eux ont choisi de fermer leur compte, d’autres, dont la plupart sont adolescents, n’en ont simplement jamais eu.

Pour se rattraper, Facebook peut compter sur Instagram qui connaît une grande popularité auprès des plus jeunes. Par contre, à long terme, l’entreprise pourra difficilement contrer le désir de plusieurs internautes de réduire leur consommation de réseaux sociaux, voire d’arrêter de les utiliser. Si les utilisateurs sont la matière première qui fait tourner la machine Facebook, l’avenir est plutôt incertain.

Les marques commerciales suivront la vague... en retard

Les marques sont souvent réticentes face aux nouvelles tendances du marketing digital, de sorte qu’elles tardent à les utiliser pour surfer sur la vague. Alors que la popularité de Facebook était en pleine ascension en 2006, nombreuses sont les entreprises n’ayant pas osé profiter de l’occasion afin d’intégrer cet outil au sein de leur stratégie marketing avant 2010. Aujourd’hui, force est de constater que les marques semblent de plus en plus désorientées face à la multiplication des plateformes numériques mises à leur disposition afin de créer un point de contact avec les consommateurs et clients potentiels. Comprendre le fonctionnement d’une nouvelle plateforme, bâtir son audience, ainsi que créer et diffuser du contenu pertinent et accrocheur implique évidemment des coûts d’entrée importants. C’est pourquoi plusieurs marques préfèrent miser sur leurs actifs et observer leurs concurrents se casser le nez avant d’utiliser de nouveaux canaux de communication.

Combien d’entreprises ont-elles osé utiliser Snapchat afin de mousser leur visibilité avant l’arrivée des stories sur Instagram? Combien d’autres sont présentement toutes aussi frileuses à l’idée de faire de TikTok un nouvel allié?

Si les marques continuent d’hésiter à sauter à l’eau afin de surfer sur les nouvelles vagues des réseaux sociaux, il y a fort à parier qu’elles finiront seules sur le grand bateau Facebook, déprimées à la vue de la nouvelle génération numérique qui s’éloigne à l’horizon.

Facebook sera-t-il remplacé?

À court terme, la disparition définitive et le remplacement officiel de Facebook par une nouvelle plateforme semblable demeurent plutôt improbables. Dans les faits, Facebook demeure un outil performant dont les tronçons du tunnel de conversion donnent accès à un nombre impressionnant d’utilisateurs actifs.

N’est-il pas prudent pour les entreprises de garder l’œil ouvert sur toutes les solutions disponibles? Assurément. Choisir de mettre tous ses œufs dans le même panier comporte son lot de risque, sachant qu’une nouvelle plateforme pourrait faire son entrée dans l’univers numérique à tout moment et venir complètement changer les règles du jeu. C’est d’ailleurs ce qui explique comment plusieurs grandes marques se sont retrouvées le bec à l’eau, voyant leur portée organique chuter d’année en année après avoir réussi à se bâtir de grandes communautés.

Considérant les nombreux changements de comportement à prévoir chez les utilisateurs au cours des prochaines années, les marketeurs aguerris qui mettent leur expertise au service d’entreprises étant réticentes face à la possibilité de tester les nouveaux outils numériques disponibles sur le marché doivent à tout prix comprendre la clé: pour éviter de se faire manger tout rond par la compétition, ils importe de concentrer leurs efforts sur les médias détenus (owned media), tels qu’un site web ou un programme relationnel permettant de fidéliser la clientèle, plutôt que d’essayer d’être partout à la fois et d’aboutir nul part à force de s’éparpiller.