2 min.
Concevoir des sites Web en tenant compte de Safari (In-App) : le navigateur imbriqué dans les applications iOS
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

Concevoir des sites Web en tenant compte de Safari (In-App) : le navigateur imbriqué dans les applications iOS

  • Niveau Technique
Transformation numérique

Si vous utilisez un appareil iOS (le OS générant encore, même 2 ans après notre article, 70 à 80% du trafic Web mobile au Canada), vous avez probablement déjà utilisé, sans nécessairement vous en rendre compte, des navigateurs Web imbriqués dans les applications iOS , lorsque vous cliquez un lien externe dans plusieurs applications populaires :

On en trouve entre autres un dans Facebook lorsqu’on clique sur un lien externe (remarquer que le navigateur est aux couleurs de Facebook, et garde l’entête de l’application) :

Mais aussi dans plusieurs autres applications populaires :

 

Yelp

(très utile pour voir le site ou le menu d’un restaurant tout en gardant les résultats de recherche à portée de main à gauche) :

 

Feedly

(essentiel pour retourner à sa liste d’articles à lire après avoir savouré un article) :

 

Safari (In-app) ou UIWebView pour les intimes (développeurs)

Selon que l’on se nomme Apple ou Google, on donne différents noms à cette vue qui est en fait une méthode utilisée par les développeurs de donner accès à du contenu Web via leur application. Dans Google Analytics, ces visites sont séparées de celles provenant de Safari et des autres navigateurs :

De plus en plus, Safari (In-app) prend une plus grande proportion des visites, à mesure que le trafic mobile est important. Remarquez d’ailleurs que sur plusieurs sites, Safari (In-app), à lui seul, provoque beaucoup plus de visites que le navigateur Android, malgré la popularité de ces appareils (très achetés, mais générant peu de trafic total).

 

Des petits conseils pour bien paraître sur le navigateur Safari (In-App)

(Et la plupart des autres navigateurs imbriqués.)

 

Créer une page par idée (rappelez-vous du modèle conceptuel de votre site)

En particulier dans ce genre de processus, le visiteur du site recherche à consulter un contenu très précis, qui doit avoir une page dédiée : on ne veut pas qu’il recherche pour rien.

 

Concevoir le site en design adaptatif (responsive), pour gérer toutes les tailles d’écran

On ne veut pas gaspiller trop de temps à optimiser individuellement pour une taille d’écran à la mode, qui ne le sera plus l’année prochaine. Et bien sûr, on évite Photoshop pour la mise en page Web.

Imaginez le navigateur imbriqué dans la colonne de droite de l’app Yelp sur iPad. Sur iPad Mini. Imaginez que le mois prochain Apple sort un nouveau iPad et que Yelp change sa mise en page : êtes vous prêts?

 

Prévoir la consultation de la page au sein d’une tâche plus globale

Probablement que votre contenu ne touche qu’une composante d’une activité plus complète (ex.: magasiner un produit, se rendre à un endroit, etc.) Votre ne site n’est pas une expérience que vous imposez au client : c’est ce dernier qui décide de l’expérience, et habituellement, celle-ci commence dans ses applications préférées, celles qu’il utilise au quotidien.

 

Faciliter le partage sans entraver la recherche du client

Le client est dans un processus que l’on veut éviter d’entraver, mais s’il voit un contenu qu’il aime, il devrait pouvoir le partager sans… ressortir du navigateur puis de l’application qu’il utilise. L’utilisation des boutons « j’aime » et similaires est indiquée, et en utilisant les « vrais » boutons de partage social, on garantit une meilleure compatibilité (et plusieurs autres bénéfices que Thoma explique mieux que moi dans son article).

 

App ou Web mobile? Web d’abord, app ensuite

Au salon eCom Montréal 2012, j’expliquais qu’il était habituellement mieux de créer un site Web accessible sur mobile d’abord, puis une application iOS (si on est une entreprise qui veut lancer ses premières initiatives mobiles), et le recours aux navigateurs imbriqués comme Safari (In-app) rend cette recommandation encore plus forte : on peut voir du contenu Web via une application, mais l’inverse n’est pas vrai : créer une version Web d’abord maximisera vos chances d’être vus, et une application peut ensuite ajouter une valeur supplémentaire.

 

C’est un détail? Pas tout à fait!

Bien que je n’aie pas de statistiques détaillées agrégeant un grand nombre de sites, Quand je vois que les visites via Safari In-App composent 3,4,5% du trafic total d’un site, cette tendance est difficile à ignorer… surtout avec l’explosion du trafic mobile et tablettes qui atteint souvent 20, 25, voire 30% du trafic de certains sites d’envergure (ComScore dit 40 à 45% pour certains leaders aux États-Unis) : pour certains sites, une visite sur quatre sur mobile/tablette proviendrait d’une autre application que le navigateur de l’appareil.

Je note aussi que sur certains sites québécois en 2013, si on comptabilise le Safari (In-App), Safari a supplanté IE ou FF comme 3e navigateur le plus utilisé pour atteindre un site.