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Retour sur le Web-In 2012
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

Retour sur le Web-In 2012

  • Niveau Technique

Hier se tenait le Web-In du Festival Numérique de Montréal Mtl Dgtl au Hilton Bonaventure. Une journée de présentations par une vingtaine de professionnels du Web québécois.

 

J’ai eu la chance d’y présenter un aspect souvent négligé des activités de stratégie et de conception Web : les modèles conceptuels. Cet outil à la fois simple et méconnu permet de modéliser rapidement les concepts-clés d’une stratégie en ligne Cette activité est d’autant plus essentielle qu’aujourd’hui, la plupart des entreprises ont à jongler plusieurs modèles d’affaires sur de nombreuses présences en ligne, sur leurs propres propriétés ou ailleurs (ex.: modules sur les sites de clients ou fournisseurs, médias sociaux, etc.) Voici donc la présentation que j’y ai donnée…

 

Bien utilisés, les modèles conceptuels permettent de voir l’essentiel dans une stratégie, alors que nous sommes à l’ère des multiples : multidomaine, multisite, multilingue, multiplateformes, multimarques… et les autres conférenciers en ont aussi beaucoup traité.

Le mobile d’abord pour viser les essentiels

À commencer par Frédéric Harper (Microsoft, Make Web Not War), qui a parlé de l’approche du Mobile First.  Penser pour le mobile d’abord, comme le suggérait Wroblewski dès 2009, permet de s’aligner sur le contexte le plus exigeant, et à prioriser les contenus les plus essentiels (content first), puis de faire des ajouts ensuite. Mobile first aime donc le responsive web design, mais n’y est pas équivalent : alors que  le design traditionnel vise la dégradation « esthétique » (graceful degradation) et que le fait de concevoir pour le mobile d’abord vise l’amélioration progressive (progressive enhancement) ensuite, le design réactif vise à trouver un équilibre dans la qualité de toutes les interfaces… une variété de philosophies qui peuvent justement bénéficier des réflexions rattachées aux modèles conceptuels.

Le contenu d’abord, les langues ensuite

Un peu plus tard, Ryan Weal (ex-TP1) a expliqué son approche de développement de sites multilingues (en particulier sur Drupal), où chaque pièce de contenu (page, node) n’existe qu’une fois pour rendre plus systématique  la gestion des versions linguistiques : c’est chaque champ qui a plusieurs versions linguistiques, plutôt que chaque page. En adoptant cette approche très atomique de la traduction, on peut utiliser de façon plus rigoureuse les aspects non-linguistiques des contenus, comme les dates, les prix, les inventaires, les champs numériques, etc. Cela force aussi une approche un peu plus symétrique du multilinguisme des sites, un but qui n’est pas sans rappeler les exigences du marché québécois. Une autre façon d’épurer les concepts pour aller à l’essentiel!

L’expérience d’abord sur les tablettes

François Gaumond de Umen expliquait plus tard plusieurs particularités propres au design pour les tablettes, et incitait à penser au fait que même dans un petit écran, certaines zones sont plus difficile à toucher que d’autres (zones accessibles par les pouces) ; il a donné l’exemple d’une version iPad du site de vente en ligne de Staples et une autre du site de Backcountry.com qui groupait les rubriques de la page-produit dans des onglets verticaux à la gauche de l’écran ; je n’avais jamais remarqué cette façon de faire avant, mais elle pourrait être en voie de devenir un « design pattern » à suivre!

À cet effet, Harper encourageait aussi à penser au « natural user interface » dans la présentation, forçant à revenir aux contextes d’utilisation réels des appareils mobiles (micro-tâches, tâches locales et désennui) … qui doivent être considérés lorsque l’on conceptualise.

Un gros merci à l’Alliance Numérique pour l’organisation, et à Jean-François Poulin qui a animé la salle des conférences UX.