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Les tendances de 2011 selon Adviso
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

Les tendances de 2011 selon Adviso

  • Niveau Technique
Stratégie d'affaires

Comme chaque année, Adviso fait ses prédictions annuelles et cette année nous avons identifié 6 tendances majeures pour 2011.

 

1. Le mobile sera sur les lèvres de tous les marketers

Les versions mobiles des sites web se développeront davantage et calqueront l’ergonomie des applications. Prévoyez immédiatement du budget pour une version mobile lorsque vous effectuerez une refonte de votre site.  On prévoit qu‘un milliard de dollars sera dépensé en 2011 aux États-Unis , une croissance de 48%. La vidéo sur mobile s’accaparera de plus de 79% d’augmentation.

Le marché des applications ne cessera de croitre. En 2010, 69% des Américains possédant un téléphone intelligent auraient téléchargé une application.  Selon Distimo, il y a eu 3 000 000 téléchargements quotidiens d’application mobiles aux États-Unis en décembre 2010 dont environ 10% étaient des applications payantes.  De plus, les modèles d’affaires des applications  se raffinent. On voit souvent des offres de versioning (payante, lite et HD pour iPad), des promotions croisées ou supplémentaires (upsell)  à même l’application et ce marché est en plein essor: on prévoit une augmentation de 600% des revenus générés a même l’application en 2011.  En fait, le dilemme de bien des marketers sera de créer un site mobile et/ou une application.

2. On misera davantage sur des stratégies géociblées

Le mot géolocalisation sera le buzzword de 2011. Avec le raffinement de l’algorithme de Google donnant plus importance à  la localisation de l’utilisateur lors de recherches locales, davantage d’efforts seront déployés pour être bien positionné dans un rayon de plus en plus précis. La réorganisation des SERP misant vers le local donne de moins en moins de place aux annonces PPC pour les résultats locaux, à moins que le compte Google Places soit lié au compte AdWords de l’annonceur. En résumé, les entreprises devront miser sur des stratégies de référencement organique lorsqu’elle vise un marché local ou miser davantage sur un campagne d’achats de mots-clés pour un marché régional ou national.

On verra une montée des actions marketing sur les sites géosociaux grâce à Facebook Places qui viendra démocratiser leur utilisation et leurs offres se raffineront pour laisser plus de place aux annonceurs. Les initiatives comme Shopkick prendront leur envol. Basée sur le geofencing, technique vous envoyant des messages publicitaires lorsque vous entrez dans un périmètre virtuel, vous recevez des points  lorsque vous entrez dans les boutiques des annonceurs participants, scannez des produits ou invitez des amis. Elle est seulement disponible aux États-Unis pour l’instant.

3. Changement comportemental sous fond de crainte d’une bulle technologique 2.0 pour les médias sociaux

Ça y est la majorité des entreprises ont leur présence sur les médias sociaux. Après des millions d’articles, études de cas et recherche rédigés sur leur valeur, nul ne doute de leur efficacité. Toutefois, la période d’essai est terminée : les marketeurs devront justifier chaque dollar investi dans leur stratégie par des résultats probants. Cette demande mettra de la pression sur ces sites fédérateurs afin de développer des outils de mesure de performance adéquats et complets. Ces outils devront intégrer des données financières au même titre qu’Adwords pour convaincre les entreprises encore réticentes à investir dans les médias sociaux. Au niveau comportemental, le syndrome du partage excessif causé par le mobile intelligent : ce que je mange (foodspotting), ce que je vois (instagram), ce que je bois (social grapes), où je suis (Foursquare) sera mieux géré; l’utilisateur comprendra qu’il crée du bruit inutile lorsqu’il synchronise avec les plateformes plus généralistes (Twitter et Facebook) et  filtrera ce qu’il partage.

On craint une bulle technologique 2.0 : Facebook est maintenant capitalisé à 50 milliards, soit le quart de la valeur de Google avec des revenus estimés à 2 milliards.  Groupon a refusé une offre de 6 milliards de Google et Twitter est capitalisé à 4,1 milliards avec aucun modèle de revenus. Les profits sont hypothétiques et on se demande combien de temps s’écoulera avant que le marché d’investissement s’impatiente et exige des résultats.

4. Encore plus d’investissements publicitaires seront transférés vers l’achat groupé et les ventes éclair

L’achat groupé (group buying) donne un nouveau souffle à la promotion locale. Tous cafés du coin, spas ou restaurants peuvent aller chercher une masse critique de clients potentiels avec peu d’investissement. Quoiqu’encore marginales au Québec, les offres dépassent largement la demande. On voit souvent les mêmes promotions pour les mêmes types de services, mais les marques nationales (comme la promotion de Gap aux États-Unis) ne tarderont pas à profiter des offres qui feront augmenter les coûts promotionnels. Il y aura une concentration vers les  joueurs signant des ententes avec des marques nationales et proposeront des offres exclusives. De plus, ils devront développer de meilleures tactiques de segmentation de leur clientèle cible, par exemple, éviter de promouvoir une  offre de pole dancing aux hommes, sans quoi ils perdront en crédibilité et en pertinence.

Les ventes éclair (flash sales) misent davantage sur les offres exclusives de marques de luxe ou haut de gamme sur une courte période de temps. On ne peut y être inscrit sur invitation renforçant la perception d’exclusivité des offres. Les HauteLook, Beyond the Rack, Gilt, Jack Threads, Jet setter ont généré plus de 900 millions de revenus en 2010 et les marques nationales n’hésiteront pas à investir davantage dans ce type d’offre.

5.  La maturité de la mesure de performance

Les outils de mesure sont omniprésents dans toutes les sphères de l’entreprise. Les gestionnaires sont submergés par une tonne de données venant de plusieurs sources, ils voudront que leur solution de mesure de performance web soit liée aux  bases de données d’entreprise dans un objectif de consolidation de leurs sources de données.  Les spécialistes tentent de cibler les bons indicateurs de performance et d’adapter la présentation des tableaux de bord selon le style de gestion. L’éducation est  maintenant faite sur les principales métriques, l’important pour les gestionnaires est maintenant la compréhension de la situation. On devra expliquer la situation par la donnée au lieu de présenter que des tableaux de données.  Less data, more stories.

Le marché des tests variés (multivariés et A/B) a pris son envol en 2010 et plusieurs outils sont maintenant disponibles et leur utilisation s’est littéralement démocratisée. Nul besoin d’un background technique, tous peuvent conduire un test en peu de temps et sans effort. Avec l’arrivée de Visual Website Optimizer et Optimizely comprenant des interfaces simples à utiliser Google Website Optimizer n’est visiblement plus dans la course. Est-ce que Google va suivre, acheter une solution ou mieux intégrer les tests A/B dans Google Analytics?

6. Le développement d’offres web se complexifie

La multiplication des plateformes et des fonctionnalités complexifie le développement et les entreprises auront besoin d’accompagnement d’experts. C’est une transformation de notre industrie. Le web n’est plus seulement sur un écran d’ordinateur, mais se retrouve sur nos mobiles, nos tablettes, nos télévisions ou des bornes interactives. Les interfaces devront respecter les nouveaux standards de chaque médium, les langages aussi. Les stratèges, ergonomes, designers et programmeurs devront garder en tête que leur développement est multiplateforme. Ceci impactera les choix technologiques. La transition de flash à HTML 5 se poursuivra pour répondre aux caprices des produits Apple. Adobe a même présenté un prototype permettant de faire la conversion, signe d’un changement de garde possible.

En conclusion, nous sommes dans une période charnière de l’évolution du web et ses fonctionnalités. On assiste à la fois à une phase de maturation avec les médias sociaux et la mesure de performance et à une phase de changement avec les stratégies mobiles, la multiplication des plateformes, la géolocalisation et les achats groupés. Vivement 2011, une année qui s’annonce excitante pour tous les professionnels qui œuvrent dans l’industrie du web.