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L’administration Obama respecte les 5 niveaux d’un gouvernement 2.0
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

L’administration Obama respecte les 5 niveaux d’un gouvernement 2.0

  • Niveau Technique
Stratégie d'affaires

Le 24 mars dernier Barack Obama a convié sa nation à se rendre sur whitehouse.gov afin de lui poser ou de voter pour les questions les interpellant le plus sur l’économie. Le message était diffusé sur Facebook et sur Youtube.

Le résultat : 92 937 personnes ont soumis 103 996 questions qui ont obtenu 3 603 622 votes sur les principaux secteurs touchés par la crise tels que l’éducation, la réforme du système de santé, les PME ou l’industrie automobile.

 

Est-ce la crise économique qui motive ce geste? Est-ce le dérapage provenant du versement en bonus de plus de 165 millions de dollars aux cadres d’AIG une semaine plus tôt? Rappelons-nous que cette firme bénéficie de 180 milliards de dollars d’aide versée par Washington. Vont-ils vraiment considérer l’opinion des gens ? Ou est-ce seulement la nouvelle tangente prise par la nouvelle administration? D’emblée Obama l’a réitéré dans son allocution : sa priorité est de partager avec le peuple américain ce que son gouvernement veut faire pour résoudre la crise économique et le partage doit se faire des deux côtés.

Et comment le fait-il ? En « utilisant la puissance Internet ». Rien de plus générique comme citation, mais la différence réside dans son fondement. À l’instar de ses homologues, l’administration Obama s’en sert comme un outil de dialogue entre le gouvernement et le citoyen. Un outil plus instantané, plus flexible et moins coûteux que les tables de concertation à la commission Bouchard-Taylor. Un outil plus communicant, plus catalyseur d’opinions, plus démocratique que les sites des autres gouvernements.

Quoique banale, cette initiative s’inscrit dans l’ère de transparence et de conversation instaurée par l’administration Obama depuis le début de son règne politique. On a maintes fois cité le succès de la campagne de Barack Obama et contrairement aux gouvernements Harper et Charest, le dialogue ne s’est pas arrêté après les élections. On peut identifier les meilleures pratiques issues des cinq niveaux d’un gouvernement 2.0 :

– Niveaux 1 et 2 : Permettre aux employés de communiquer différemment par le truchement d’un blogue ou ses réseaux sociaux et de s’en servir stratégiquement pour informer adéquatement les citoyens.

Le blogue de la Maison-Blanche est mis à jour quotidiennement et on n’hésite pas à utiliser Facebook pour promouvoir une annonce. Toutes les vidéos provenant du gouvernement sont sur YouTube. Les « Weekly Address » sont diffusés sous forme de vidéos et informent les gens sur les annonces qui seront faites pour la semaine suivante.

– Niveau 3 et 5 : Développer une plateforme pour faciliter le débat avec la population et se servir de cette participation pour en changer les processus à l’interne.

L’expérimentation du « Open for question » qui a mobilisé les gens à poser des questions au gouvernement. Ce dernier se basera sur les demandes des citoyens pour changer ses politiques ou mieux orienter ses zones d’interventions.

– Niveau 4 : Communiquer toute l’information sur des données non-sensibles produites par le gouvernement.

Sur le site recovery.gov on peut lire les 3 axes de sa mission : Éducation, transparence et imputabilité. On éduque les citoyens sur le plan de relance, on communique les secteurs qui seront financés et à quel niveau par le plan de relance de l’administration Obama.

Quelle différence avec ses prédécesseurs qui prônaient une pratique politique inspirée du mcCarthyisme, soit teintée de suspicion et d’absence de communication avec les citoyens! Quel exemple pour notre gouvernement qui se dit « social-démocrate », qui ferme le robinet de la communication depuis sa réélection!