On parle beaucoup du web 2.0, des réseaux sociaux et du contenu généré par les utilisateurs. Parallèlement à la croissance gargantuesque de l’Internet et dans un monde ou les distances s’abolissent il semble que les Hommes aient de plus en besoin de se localiser (par opposition à se globaliser).
C’est dans ce créneau que le web 2.0 intervient en créant des espaces dans lesquels il est humainement possible de trouver des informations qui nous intéressent, de s’impliquer, de partager et de se faire entendre et, tout simplement, d’avoir le sentiment d’appartenir à un groupe. Un groupe qui bien que potentiellement international permet aux utilisateurs de se sentir moins étouffés par la masse grandissante de la société.
Le web créé des besoins et des attitudes tout en répondant à des demandes sociales plus ou moins explicites. C’est ainsi que depuis quelques années le web amorce également un virage vert pour répondre à l’intérêt grandissant envers des considérations environnementalistes.
Ces considérations ont une place de plus en grande dans les médias traditionnels (qui n’a pas vu de publicité pour un produit biodégradable, une nouvelle sur le réchauffement climatique ou des pamphlets sur le café équitable) et commencent à faire leur trou sur le web.
Bien sur, sans guide il est extrêmement difficile de s’y retrouver sur le web et, bien que des moteurs de recherche tels que Google aient transformés la recherche d’informations, il est encore bien difficile pour les utilisateurs de s’y retrouver entre développement durable, commerce éthique, commerce équitable et attitude responsable. Il est peut être facile d’obtenir une liste de résultats traitants de consommation éthique dans Google, mais comment choisir la bonne ressource et comment savoir lequel de ces résultats sera le plus crédible et le plus pertinent.
C’est pour cela que depuis quelques années (et surtout à partir de 2006), de nombreux portails d’informations « verte » ont fait leur apparition. Voici une liste exhaustive des quelques récentes découvertes :
« Créé dès mai 2000 … Enviro2B est un site entièrement dédié aux acteurs publics et privés concernés par l’environnement : entreprises, collectivités, organismes, associations, scientifiques, étudiants, candidats à un emploi, ». Parmi les quelques sites de ce blog celui-ci semble le moins crédible mais c’est peut-être tout simplement à cause de la publicité pour chichou (un site de rencontre) ou encore weight watchers… qui ne sont pas vraiment des produits que l’on s’attend à trouver sur un site à consonance éthique.
Ethiquette.ca, lancé autour de 2005, ce site à pour but de recenser les commerces équitables du Québec.
Info durable est un portail complet sur le développement durable en Belgique. Bien que ciblé sur l’environnement en Belgique il possède des articles qui traitent de sujets internationaux tels le pétrole et les gaz à effets de serres. Ce site à été lancé en fin 2005.
Lancé en 2007, Econo- ecolo est « un site à but non lucratif de promotion des gestes éco-citoyens. » Ce site regroupe de nombreux articles dont le but est de sensibiliser la population vers une attitude plus responsable.
Abcvert, lancé en 2007, se positionne comme un genre de pages jaunes ou plutôt vertes. Son contenu principal semble être un annuaire d’entreprises françaises aux penchants éthiques ou environnementaux. Il possède également quelques articles et dossiers informationnels.
Le journal du développement durable est un webzine lancé en 2007 dont le contenu traite exclusivement d’environnement.
Ecolo-info, lancé en 2007, c’est entre autre un blog mais surtout un plugiciel pour navigateur qui, par l’intermédiaire d’une barre de navigation permet d’accéder facilement à des informations sur le développement durable.
La liste pourrait être encore longue car ce genre de sites est vraiment en plein essor et il faut se rendre à l’évidence je ne pourrais pas tous les lister dans ce blog. Pour compléter cette liste voici un dernier site informationnel et trois moteurs de recherche :
Ekopedia (2005) est un site qui se positionne clairement comme le wikipédia de l’environnement.
Contrairement à ekoolos (2006) qui est un moteur de recherche qui index uniquement des sites traitant de sujets environnementaux, Les deux derniers moteurs, veosearch (2007) et hooseek (2008) (lisez une évaluation d’hooseek) sont des meta moteurs qui se démarquent par leur implication sociale en redistribuant une certaine partie de leur chiffre d’affaire à des entreprises non gouvernementales.
Voila donc de bonnes indications de l’orientation verte de l’Internet. Toutefois cette orientation ne s’arrête pas la, des compagnies comme Ecohosting proposent d’aller plus loin en offrant un hébergement vert (leurs serveurs sont alimentés par l’énergie éolienne mais, ils possèdent bien sur des génératrices en cas de problème pour garantir la présence en ligne). D’autre part, la tendance verte concerne également de nombreuses compagnies lucratives qui tentent d’améliorer leur image de marque en lançant des produits à tendance environnementale. On pourra citer ainsi Cascades et son papier toilette recyclé, Exceldor (éleveur de poulet industriel) qui lance de nouveaux emballages plus facilement biodégradables et même greenisuniversal.com, la façade verte du réseau de diffusion NBC universal.
Dans les années à venir cette tendance est donc à surveiller autant pour les portails informationnels que pour les compagnies lucratives qui devront répondre à une pression grandissante de la part du public.
