Et si 2017 était l’année de la recherche vocale ?
La recherche vocale a été incontestablement l’un des phénomènes de 2016. Au mois de Novembre, nous vous en parlions déjà dans un article, en donnant notamment quelques conseils aux professionnels du référencement, naturel ou payant, pour se positionner sur les requêtes vocales. En cette nouvelle année, il est donc normal de se demander si cette tendance ne vas pas se démocratiser totalement en 2017, au point de devenir une réelle norme.
Les utilisateurs veulent des réponses, pas des résultats de recherches
L’été dernier, on apprenait que plus de 20% des recherches faites sur Google via mobile étaient vocalisées. Sur Bing, le moteur de recherche de Microsoft, cette proportion atteignait même 25%.
L’émergence de cette fonctionnalité a fait naître une nouvelle façon de rechercher du contenu sur le web : la recherche conversationnelle. D’après une récente étude, 60% des utilisateurs de la recherche vocale souhaiteraient même obtenir l’information qu’ils recherchent sans avoir à se rendre sur un site ou une application externe.
Source de l’image : Stone Temple
Cela laisse-t-il présager la fin des SERP (Search Engine Results Pages), ces pages de résultats des moteurs de recherche qui affichent une liste de liens ? Non. Ou en tout cas, pas dans un futur proche, car les bonnes vieilles habitudes ont la vie rude. Impossible toutefois de ne pas anticiper de gros changements dans ce secteur dans les années à venir.
Les moteurs de recherches restent un réflexe pour la plupart des utilisateurs
Selon cette même enquête, 80% des utilisateurs de téléphones intelligents avouent avoir gardé le réflexe d’ouvrir un navigateur internet, ou une application dédiée (Microsoft, Google) pour faire une recherche.
Source de l’image : Stone Temple
Aussi, les derniers chiffres montrent que les utilisateurs sont certes prêts à vocaliser leurs recherches, mais ils n’en restent pas moins assujettis aux règles de politesse et de bienséance, voire à une certaine timidité. En effet, on constate que la plupart des mobinautes sont souvent frileux à avoir recours à la recherche vocale dans un lieu public ou en présence d’étrangers : ils l’utilisent la plupart du temps chez eux, lorsqu’ils sont seuls (65% des cas) ou entre amis (55%).
Source de l’image : Stone Temple
Un mode de recherche qui dépasse les smartphones
En fin d’année dernière, on a assisté à la commercialisation de nombreux assistants personnels domestiques. Ce sont des outils de recherche vocale embarqués non plus dans votre téléphone mais dans un boîtier électronique, destiné à orner votre salon ou votre cuisine. Nouveau venu sur le marché de la vocalisation de la recherche, Amazon a lancé Echo, une enceinte sans fil qui peut être contrôlée par la voix. Grâce à Alexa, l’assistant personnel qu’elle embarque, celle-ci vous permet de jouer vos morceaux préférés depuis Amazon Music ou Spotify, mais aussi de répondre à vos questions sur le temps qu’il fait dehors, les heures d’ouvertures d’un magasin ou le score de la dernière partie des Canadiens de Montréal.
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Quelques semaines plus tard, Google répliquait et lançait lui aussi son assistant vocal pour la maison : Google Home.
Cette transposition de la recherche vocale des smartphones vers des objets connectés à usage domestique est une vraie tendance de fond, et Google et Amazon ne sont pas les seuls à s’y intéresser. Lors du CES 2017 de Las Vegas, Mattel, le fabricant de jouet, a présenté Aristote, une enceinte qui intègre deux intelligences artificielles : l’une destinée aux enfants (elle peut lire des histoires, jouer avec eux en leur faisant deviner, par exemple, le son du cheval) et l’autre s’adressant aux parents, leur permettant de commander en ligne des couches et du lait.
Ces nouveaux gadgets pourraient donc bien accélérer l’adoption de la recherche vocale par le grand public car ils sont bons marchés : ils coûtent moins de 200 USD, ce qui reste plus de 2 fois moins cher qu’un iPhone embarquant Siri.
Les assistants vocaux ne sont donc plus la chasse gardée des smartphones et peuvent être embarqués dans n’importe quel produit électronique. Reste à savoir comment les marques vont monétiser ces nouvelles recherches. Récemment, Amazon a récemment avoué réfléchir à vendre de la publicité sur son assistant vocal Alexa.
Affaire à suivre…