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RDV Web : stratégie, social, SEO, SEM, etc.
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

RDV Web : stratégie, social, SEO, SEM, etc.

  • Niveau Technique

La première édition de RDV Web avait lieu le 21 avril dernier et plus de 700 personnes s’y sont rassemblées pour discuter de l’avenir du Web. Pour l’occasion, Adviso avait un kiosque où nous avons pu faire de nombreuses rencontres et continuer les discussions bien amorcées lors des conférences. Nous étions donc fin prêt Antoine, Joëlle, Jean-François et moi-même pour une journée de conférences et de rencontres qui a débuté à 7:30 et allait se terminer à 19:30. Voici donc un résumé des principales conférences que notre équipe a suivies.

 

Les tendances dans l’utilisation des médias au Canada : Internet passe de média émergent à média dominant

Rob Young nous présentait ici les données croisées de 4 études menées par PMB, NADbank, BBM RTS et ComScore Media Metrix sur l’usage d’Internet par les adultes canadiens. Tel qu’observé depuis les dernières années, le temps consacré quotidiennement à Internet continue sa flambée. En 2001, le pourcentage de temps quotidien y étant consacré était de 14 % pour s’établir à 26 % aujourd’hui. Les graphiques étaient généralement illisibles de la salle, mais l’important était de retenir qu’Internet devrait d’ici moins de 10 ans représenter une grande part de la tarte publicitaire puisque ce sera le média le plus consulté par toutes les générations.

Les modèles d’affaires web

Ce panel sur l’avenir des modèles d’affaires web a permis un dialogue entre agences, clients et autre type de fournisseurs. Bos s’y ai présenté comme une boîte a idée qui vise à fournir des expertises diverses alors que Tourisme Montréal a rappelé que dans un monde où tout est nouveau, on ne veut pas toujours payer pour que les agences apprennent…les clients peuvent apprendre par eux-mêmes.

On se pose des questions de fond sur la rémunération entre autre. À l’heure ou à la réussite ? Si l’agence désire vraiment prendre un risque, elle doit donc facturer réellement moins et avoir un potentiel réel de revenus additionnels si le projet réussi. Au final, les 5 panelistes sont en accord pour que les agences restent au mode de rémunération « à l’heure ».

Les modèles publicitaires, ce qui marchera demain

Deux conférences bien différentes ont été présentées lors de cet atelier. Dans un premier temps, Vlad Stesin nous a fait un exposé avec une rigueur scientifique apparente sur le RTB (real time bidding), une nouvelle tendance lourde selon lui qui pourrait venir modifier complètement la façon dont on achète de la publicité sur Internet.

Ensuite, Martin Ouellette a fait un tout autre type de présentation adressé majoritairement aux clients qui se demandent combien ça coute ? Il a demandé à quelques agences plusieurs questions sur le prix de certains services :

  • Une page Facebook pour un restaurateur ? de 2 000 à 11 000$)
  • 1000 visiteurs pour un détaillant, en bannière et au CPC ? de 2,5 à 27$ la visite
  • Une vidéo virale pour un producteur de boisson énergétique ? Tenez vous-bien de 14 000$ à 560 000$.

Martin a largement commenté la publicité actuelle, mais surtout les agences et le transfert qui s’est opéré avec l’avènement du web, qui concorde avec une augmentation de l’humilité et de la générosité des agences.

SEO SEM : améliorer son référencement

Guillaume Bouchard était fort intéressant surtout si l’on considère le contrat qu’il avait : présenter SEO et SEM en 30 minutes. Il s’est attardé sur l’inégalité de ces 2 aspects et sur le retard que prenait actuellement le Québec en SEO. Du même coup, il nous a donné des statistiques troublantes sur l’investissement du PPC : 86% contre 14 % pour le SEO. Il nous a expliqué l’impact de ce retard sur l’industrie future et les conséquences néfastes que cela pourrait engendrer. Une partie de sa conférence brossait un tableau très actualisé de l’industrie, des parts de marché des principaux moteurs de recherches. Il a terminé avec un intéressant défi pour l’industrie : investir 50% du budget en SEO et 50% en PPC.

Tracy Smith de son côté nous a offert des statistiques assez surprenantes. Par exemple, 60% des PME québécoises n’ont aucunes présences web

Réseaux sociaux 2 : stratégie et rentabilité

L’atelier sur la stratégie et la rentabilité proposait un plan d’action pour intégrer les réseaux sociaux à ses activités marketing ainsi qu’un portrait complet de Twitter. Pablo Stevenson y est allé d’une planification séquentielle pour bien s’arrimer avec la réalité des médias sociaux : écouter – analyser – passer à l’action – communiquer (similaire à l’approche que nous avions présentée il y a quelques semaines). Il a rappelé l’importance de ne pas mettre tous ses efforts au même endroit. Les contenus de différente nature ont intérêt à être présentés dans des environnements différents d’où l’importance du « diviser pour mieux régner ». Pour susciter l’intérêt de la masse sur Internet le contenu se doit d’être likeable (plaisant). Personne ne veut partager du contenu ennuyant et sans valeur. Il est vrai que certains produits et/ou entreprises sont plus enclins à être plus « plaisants », mais reste qu’il est à la portée de tous de transformer son image et de bénéficier de la sympathie des internautes. Une seule « présence » sur les réseaux sociaux ne saurait remplacer une « existence » sur ceux-ci. Une fois ceci réalisé et accompli, comment faire pour mesurer l’impact de nos activés ? Il propose de mesurer l’empreinte de votre marque à l’aide des moteurs de recherche plutôt que seulement le trafic sur le site.

En deuxième temps, Marilou Aubin a livré une présentation qui répondait à la question sur toutes les lèvres en ce moment : « Twitter, j’en fais quoi ? ». Twitter est utilisé en majorité par des Montréalais éduqués et compte 7,1 % des adultes québécois comme utilisateurs. La clientèle sur Twitter est très nichée : « elle est constituée à grande majorité d’hommes ayant un diplôme d’études supérieures ». Twitter peut être utilisé pour publier de l’information de nature temporelle (ex. gestion de crise, nouveauté, concours), pour interagir one-on one avec vos parties prenantes ou simplement pour monitorer. Il est préférable d’y être authentique avec une photo réelle ainsi qu’un vrai nom. S’y commettre est un travail en constante et « perpétuelle évolution » étant donné la rapidité à laquelle l’information est partagée.

Expérience utilisateur : enrichir la navigation

Anastasia Simitsis de w.illi.am a voulu démystifier le buzz word du moment « l’expérience utilisateur » qui est tout autant un art qu’une science. Pour réussir à satisfaire le client, il faut répondre à l’être rationnel et irrationnel dans chacun de nous. Il ne faut jamais perdre de vue le côté fonctionnel ainsi qu’émotionnel de la chose. Anastasia suggère d’appliquer le modèle de Peter Morville (2004) représentant les 6 facettes de l’expérience utilisateur pour évaluer la valeur créée. Elle soutient que même ce modèle peut être simplifié en gardant 3 mots-clés en mémoire : « utile, utilisable et désirable ». Une bonne expérience utilisateur mènera à une augmentation des taux de conversion, de la fidélité des clients et de l’entrain qu’ont les clients à référer l’entreprise. Selon elle, nous n’arrivons pas à livrer une expérience satisfaisante, car nous ne posons pas les bonnes questions et nous ne demandons pas l’avis de l’utilisateur directement. Au final, il est important de demander l’apport du principal intéressé, mais aussi que les différentes spécialités travaillent ensemble (technologie + marketing+ ergonomie+design) et non pas en silo.

Pour faire suite à la présentation d’Anastasia, Jonathan Bélisle a mis l’emphase sur la problématique de créer pour inciter à la découverte d’une histoire sur plusieurs plateformes. Thème incontournable puisque les méthodes de diffusion d’information se multiplient (RP, MD, gaming, film, médias traditionnels, internet, etc.). Il reprend l’analogie du Walled Garden et soutient que les utilisateurs ne sont plus confinés à un média ou une plateforme et qu’ils vont s’approprier une histoire. Il faut aussi bien leur donner des outils immédiatement pour qu’ils puissent partager leur expérience.

Médias sociaux : toutes les stratégies pour toucher de nouveaux clients

Finalement, Chris Brogan est venu mettre la touche finale à cette journée en parlant de diverses stratégies dans les réseaux sociaux. Il a bien sûr offert certains bons trucs comme de remplacer le classique « having problem viewing this email » dans les infolettres par autre chose et la règle du 12 :1 dans Twitter (réaliser 12 tweets non promotionnels pour 1 tweet promotionnel). Par contre, Chris Brogan utilisait définitivement trop d’exemples issus de son modèle d’affaires et qui s’appliquent trop au consultant en médias sociaux. Plusieurs organisations n’ont aucunement les mêmes objectifs et enjeux que lui et pour eux, il n’y avait pas tant de choses à se mettre sous la dent.

Merci beaucoup à Antoine et Joelle pour avoir participé à la rédaction de cet article