Le CTR : un facteur de référencement efficace?
Notre équipe de SEO a souvent la question suivante : « est-ce que je peux augmenter mon positionnement en cliquant sur mon site quand il apparait dans les résultats de recherche de Google? ». Nous l’avons testé et SEOmoz l’a publié : le taux de clics n’influence pas les résultats de recherche organiques.
Ainsi, demander à son réseau de contacts de cliquer sur votre site dans les résultats de recherche n’aura aucune influence sur votre positionnement. La seule exception à cette règle implicite est que la personnalisation des résultats de recherche fera en sorte que votre site sera priorisé pour les utilisateurs ayant participé à votre expérience. Vous conviendrez avec moi que cette stratégie aura un effet très limité, à moins d’utiliser des moyens publicitaires colossaux et une stratégie particulièrement créative.
Pourtant, le taux de clics semble un indicateur intéressant pour déterminer la qualité d’un site. Il serait logique qu’il soit inclus dans les quelque 200-400 facteurs utilisés par Google pour la création des résultats de recherche. Ainsi, le fait qu’une personne décide de cliquer sur un résultat plutôt qu’un autre est un signe indubitable de l’intérêt de la personne pour le site. C’est un choix aussi « éditorial » que les autres facteurs de référencement externes et son influence devrait donc être semblable à l’action de faire un lien vers un site.
Le fait qu’il soit facilement manipulable est l’argument principal contre l’inclusion du taux de clics dans les facteurs de référencement. Il est vrai qu’il serait particulièrement facile de demander à une click-farm ou à un bot-net de cliquer sur un résultat de recherche jusqu’à ce que l’effet désiré soit obtenu. Quoique je comprenne la validité de cet argument, je ne vois pas pourquoi la « piraterie » ne pourrait être contrôlée. Si Google est capable de contrer les clics frauduleux en PPC, il est sûrement capable de distinguer le bon grain de l’ivraie pour les résultats de recherche organiques. J’imagine que les bénéfices liés à l’incorporation du taux de clics ne sauraient pas balancer le temps de développement.
En somme, le taux de clics reste parmi les facteurs de référencement démontrés jusqu’à maintenant comme étant inefficaces comme les liens dans les médias sociaux, l’achalandage et le temps passé sur le site, les GIFs animés de chatons, etc.
Si le taux de clics n’a pas d’influence sur le positionnement, il en est tout autrement de son influence sur la visibilité des résultats de recherche et l’acquisition de visiteurs. Paradoxal? Peut-être. Efficace? Certainement. Et c’est pourquoi l’optimisation du taux de clics sur les résultats de recherche fera l’objet de ma prochaine chronique. À suivre.
