2 min.
Impressions sur l’iPad après quelques semaines d’utilisation
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

Impressions sur l’iPad après quelques semaines d’utilisation

  • Niveau Technique

En vacances à New York juste après le weekend du lancement de l’iPad, j’ai été étonné de la rapidité à laquelle j’ai pu l’obtenir. J’ai donc pu l’avoir en mains et l’utiliser durant mes vacances et de retour à Montréal pour mieux me rendre compte de l’impact de ce produit sur nos habitudes Web, de consommation d’informations et de médias ainsi que de leur production.

 

Premiers sentiments

Ma première crainte, comme beaucoup d’autres, était de me retrouver avec un objet trop pesant et encombrant pour pouvoir bien en profiter. Sur ce point, je fus bien étonné de la rapidité avec laquelle j’ai apprivoisé la bête!

Ainsi, je n’ai pas hésité à le sortir dans les files d’attente des fast food pour vérifier une information ou encore pour télécharger mes derniers courriels et flux RSS lorsqu’une borne wifi était à disposition. J’ai aussi profité des moments de magasinage de ma mère, qui découvrait New York pour la première fois, et des temps de repos dans les parcs pour lire des ebooks ou des nouvelles en mode hors-ligne. Le temps d’allumage étant quasi instantané, j’ai pu optimiser chaque moment d’attente (même les passages aux toilettes) ce qui m’aurait été impossible avec un laptop tout en gardant un confort de lecture et d’immersion que ne peut me donner un iPhone!

Très vite, je me suis retrouvé à vouloir réduire la quantité de papier que je portais avec moi à l’avantage de l’iPad. Ainsi, mon livre de lecture, le guide de New York et mon carnet de croquis se sont retrouvés à trôner sur ma table de chevet pendant que je cherchais désespérément le crayon qui fonctionne avec les écrans tactiles d’Apple pour dessiner et les bornes wifi gratuites qui ne sont pas aussi fréquentes que je l’aurai cru. Malgré tout, après une période d’adaptation, j’ai appris à prévoir mes déplacements en passant d’un îlot wifi à un autre afin de lancer mes applications « Mail » et News pour récupérer du contenu pour mes moments hors-ligne. C’est là que j’ai réalisé comment je suis dépendant d’une connexion Internet et encore plus avec ce type d’appareil!

Après deux semaines d’utilisation

Étant pas mal occupé, je n’ai pas encore pu paramétrer et organiser mes médias pour profiter de toutes les options de mon iPad (calendrier, etc.). Cependant, je me suis rendu compte, en m’observant d’un œil extérieur, que l’iPad n’est pas un remplaçant de l’ordinateur. C’est un autre appareil qui entre dans notre environnement et qui vient rencontrer d’autres besoins par son design, sa rapidité d’allumage, ses limites d’utilisation et l’interaction que l’on peut avoir avec. Comme le dit John Gruber dans son (long) article sur l’iPad:

The iPad was designed with an entirely different set of priorities than Macs or PCs. Someone may well produce a worthy iPad rival in the next year, but it’s not going to be something like HP’s Slate that runs Windows 7, an operating system that epitomizes the traditional set of computer design priorities.

Ainsi, il est devenu assez rapidement et naturellement un autre objet de mon quotidien dans l’écologie des appareils qui m’entourent.

Aussi, en regardant les tentatives d’utilisation de l’iPad au bureau, j’ai pu remarquer qu’il était tout d’abord un appareil personnel, ou du moins un appareil familial, et non un appareil de bureau. De plus, si vous souhaitez l’utiliser dans un cadre de travail, il lui faudra un peu de temps pour y trouver sa place du à l’effet de nouveauté et à son côté expérientiel. En effet, on a plus tendance à vouloir jouer avec l’appareil, dans nos premières utilisations, qu’à vouloir l’utiliser d’une manière productive. Cependant, je m’aperçois qu’avec le temps il se banalise chez moi et que je l’utilise d’une manière beaucoup plus efficace qu’avant et de moins en moins juste pour jouer avec (sauf lorsque je veux me détendre et que je lance un jeu).

Il est aussi intéressant de remarquer comment tout un chacun est attiré par l’appareil et l’utilise naturellement sans devoir, ni vouloir, chercher à comprendre comment ça fonctionne. Même les « ordiphobes » sont attirés et s’émerveillent de l’interaction et de sa facilité d’utilisation! C’est là le réel génie de Apple, comme le dit bien Jürgen dans son article An empty canvas:

Steve Jobs said about the iPod that « it is all about the music ». With the iPad, Apple has done the same for personal computing as it has done before with the iPod: it made technology go away.

Avec le temps, je me suis aussi aperçu que même si l’iPad devient notre « téléviseur personnel », il ne remplacera jamais la télévision du salon. Premièrement, car le support de l’appareil, et les positions qu’il engendre chez nous, n’est pas aussi agréable que de regarder une télévision posée sur une table ou accrochée au mur. Deuxièmement, parce qu’en tant qu’être grégaire, nous apprécions de pouvoir partager un film avec d’autres personnes et pas simplement de nous enfermer dans notre bulle audiovisuelle personnelle.

J’utilise le terme téléviseur personnel, car, de par mon expérience, c’est ce qu’il est en train de devenir. Il ne remplacera pas le téléviseur familial, mais il remplacera l’ordinateur familial. Pourquoi? Parce que l’ordinateur est associé à des tâches de travail, de production, que nous réalisons toute la journée, alors que l’iPad est comme un téléviseur dont on ne doit pas partager la télécommande avec les autres et qui nous permet d’accéder et de consommer tous les médias et informations de notre environnement actuel.

En rentrant chez moi, je n’allume plus la télévision pour savoir ce qu’il y a et pour me reposer un peu avant de faire le souper, mais j’allume mon iPad qui me donne accès directement à de l’information, des vidéos et autres et qui me permet d’agir en répondant à mes courriels ou toutes autres actions en ligne.

Maintenant les choses qui blessent

Je soupçonne que mon impression : « l’iPad ne peut pas remplacer l’ordinateur » provienne de certains manquent de sa part. En effet, l’impossibilité (jusqu’à l’automne) de faire du multitasking, les problèmes avec les sites en flash et l’impossibilité de pouvoir brancher mon disque dur externe pour accéder à ma musique et à mes films sont actuellement les points réels qui me font rallumer mon ordinateur, de même que la fermeture d’Apple à d’autres formats de fichier que les siens.

Cependant, par l’utilisation d’applications clés, j’arrive quand même à garder une certaine liberté dans l’allumage ou non de mon laptop.