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Retour sur la journée Infopresse 360 : «Saisir les nouvelles opportunités d’affaires »
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

Retour sur la journée Infopresse 360 : «Saisir les nouvelles opportunités d’affaires »

  • Niveau Technique

Je vous fais une synthèse de ce que j’ai retenu de la journée Infopresse 360 «Saisir les nouvelles opportunités d’affaires» avec, notamment, Seth Godin. Je vous recommande aussi de consulter le groupe Twitter dédié à l’évènement pour connaître l’opinion des gens qui y ont assisté.

 

Selon Marcel Côté, la crise économique mondiale entraine des changements structurels majeurs rendant obsolète les vieux modèles commerciaux. Qui plus est, Jacques-Hervé Roubert indique que les revenus publicitaires décroitront jusqu’à 2010, un impact direct de la crise. Cette donnée affectera les grands médias qui dépendent essentiellement des annonceurs pour financer leurs coûts d’opérations et par ricochet les agences de communications, de placement et de production. Les grands médias (imprimé, télévisuel) et les grandes chaines de commerce de détail, entre-autres, devront reconsidérer leurs stratégies, sans quoi, ils seront épurés. Ils n’auront plus le choix : ils doivent  se transformer, se modifier. Ils n’ont plus la même marge de manœuvre, les liquidités s’égrainent et le pouvoir d’achat des clients n’a jamais été aussi faible.

Plus concrètement, les grands conglomérats télévisuels devront offrir une programmation plus morcelée. NYT le fait déjà en adaptant son contenu rédactionnel en fonction du type de contenu consulté par les usagers de leur site Internet.  Mais tous changements sont salutaires, sans quoi, il n’y a pas d’évolution.  Marcel Côté nous rappelle 3 attitudes gagnantes à adopter face à une crise. La prudence : il faut capitaliser sur ces forces et concentrer ces efforts sur une offre de service simple. L’agilité : la personnalisation est tributaire à l’agilité de l’entreprise à s’adapter au besoin des consommateurs. L’opportunisme est de faire contribuer les 2 à la pérennité de l’entreprise.

Tous citent la personnalisation et la numérisation comme panacée à la crise. Tous claironnent qu’Internet fait partie de la solution à tous ces maux, nous le savions depuis longtemps. Je ne m’en plaindrai pas. Fallait-il vraiment une crise pour les conscientiser, pour les réveiller? Malheureusement, oui. On dirait que Côté venait de découvrir qu’Internet offrait plus que prendre ses courriels, lire des articles ou voir des vidéos.  En tant que stratège, mon rôle est de valoriser l’offre web de l’entreprise à sa haute direction, de la rendre stratégique, de briser ce dogme qui dicte que le web est géré par les communications, le marketing ou les TI.

On parle d’être différent, d’avoir une personnalité, de posséder du leadership, avoir une vision, de tendre vers une offre produit unique par client.

Toutefois, Seth Godin, philosophe, rappelle qu’Internet n’améliorera pas votre produit (Internet will not make your product better). Il doit l’être intrinsèquement,  sinon il faut le modifier le changer, lui donner une nouvelle signification. Est-ce que la crise a dissipé ce voile qui aveuglait les consommateurs? Ou est-ce qu’une conjoncture qui accélère cette transition vers une modèle marketing basé sur la connaissance et sur l’implication de la clientèle dans la chaîne de valeur d’une entreprise. Martin Lessard lui a fait un beau topo.

Tony Chapman renchéri de son côté en prônant la redéfinition de la relation annonceur-consommateur. Il faut cesser de communiquer un message en prétendant savoir ce que dernier désire; il faut plutôt l’inclure dans la conversation, le mettre au centre de l’articulation commerciale.

Seth Godin nous rappelle que le succès commercial est la déclinaison de 4 étapes. En étant remarquable(1) vous pourrez raconter ce que vous faites(2) et les gens seront intéressés et en parleront  à leurs proches (3). C’est à ce moment où vous obtiendrez la permission d’engager une relation avec eux (4).

En conclusion, la crise chambarde les acquis de la plupart des entreprises. Toutes celles qui n’innovent pas ou ont peine à se démarquer devront revoir leur façon d’opérer. Elles devront se tourner vers leurs employés et vers leurs clients pour trouver les solutions. C’est en engageant chacun qu’elles pourront s’en sortir.  Rien de nouveau diront certains, mais trop peu écoute.

Je vous lance en rafale les mots-clés de la journée : Crise, innovation, vieux VS jeune, différence, changement, unicité, transparence, personnalisation, tribu, leadership