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5 tendances stratégiques remarquées à l’événement eCOMMTL 2014
1L’art de la gestion de projet2Un projet à succès commence par une bonne gouvernance3Cascade, agilité, demandes de changement?

5 tendances stratégiques remarquées à l’événement eCOMMTL 2014

  • Niveau Technique

Jeudi dernier se tenait la journée eCOMMTL 2014 au Palais des Congrès de Montréal et j’ai eu la chance d’y assister. Au-delà de la vingtaine de conférences qui s’y donnaient, les rencontres et discussions permettaient de prendre le pouls du commerce électronique d’ici, des forces aux points à travailler.

 

Si j’avais à résumer ma journée en cinq points, je penserais aux suivants…

1. Personnalisation et fidélisation : comment faire mieux sans faire plus?

Il s’est dit toutes sortes de choses au sujet du big data depuis quelques années, mais derrière les buzzwords et la technologie, il ne faut pas oublier l’objectif principal : mieux répondre aux attentes du client pour générer des ventes. À cet égard, Paul Lafortune a rappelé les éléments essentiels des meilleures campagnes de fidélisation omni-canales :

  • Offrir le bon type de programme, avec les bons partenaires (émetteurs de cartes, autres commerces) ;
  • Proposer des offres et des messages pertinents ;
  • Identifier et documenter le client ;
  • Utiliser des mécanismes que le client est susceptible d’utiliser ;

Au final, il existe encore nombre de solutions très accessibles qui permettent de tenir compte du mobile, du Web et des magasins à la fois dans un programme de fidélisation.

2. Internationalisation : voir loin en gardant une perspective réaliste

Depuis des années, c’est le plus gros secret de polichinelle du e-commerce canadien : 72% des ventes échappent aux commerçants d’ici. Rien de moins surprenant : le commerce électronique permet de rejoindre plus de clients sans s’établir physiquement dans leur région. Pourquoi plus de marchands d’ici n’essaient-ils pas davantage d’attaquer des marchera étrangers? La présentation de Stéphane Prud’homme a été très instructive à cet égard : l’entrepreneur a expliqué les particularités de plusieurs marchés asiatiques majeurs, et les stratégies qui sont susceptibles d’y réussir.

Toujours sur le sujet de l’internationalisation, plusieurs agences présentes au salon des exposants avaient leur siège social hors-Québec… et d’autres, comme la montréalaise Orckestra, lance cette année un produit qui visera aussi… le marché international.

3. Impartition : tous les modèles existent, mais qui sait les choisir?

Un aspect important de la présentation sur le marché asiatique était la prépondérance des places de marché (B2C, B2B, C2C) dans ces régions. Pour faciliter l’accès à des marchés, de grands noms du commerce électronique, par exemple Alibaba, Ebay, Rakuten, Amazon, etc. permettent à des commerçants d’y établir une boutique sur leur site, parfois même en fournissant des services supplémentaires de paiement, de logistique, etc.

Au travers des démonstrations de produits, ces possibilités se diversifiaient encore plus : certaines agences font que de l’intégration de systèmes développés par des tiers, d’autres gèrent une partie des opérations e-commerce de leurs clients, d’autres même, comme la plateforme Liki, prennent en charge une grande partie des processus pour des petits commerçants qui n’ont pas nécessairement d’équipe de commèrce électronique.

4. Spécialisation et formation : la compétence comme enjeu stratégique

De nombreuses présentations ont traité de ressources humaines, de l’évolution des compétences, et sur l’importance de bien vendre les projets e-commerce à l’interne dans les organisations. Au même moment, plusieurs exposants offraient des services de plus en plus subtils et nichés, ayant dans certains cas des années d’avance dans leur compréhension des enjeux stratégiques sur le détaillant qui ne s’est jamais aventuré en ligne.

Force est d’admettre que plusieurs fournisseurs d’ici sont prêts à se lancer dans des projets ambitieux, mais qu’il reste beaucoup de sensibilisation à faire auprès de certaines entreprises d’ici, alors que les plus avancées, comme le cas de Beyond The Rack qui discutait de campagnes virales d’acquisition de clients (ex.: via une campagne de référencement par les pairs) démontrent qu’en comprenant bien le Web, il est possible d’obtenir des résultats impressionnants.

5. Monétisation et commercialisation : médias et commerces se confondent

Un autre aspect surprenant de l’événement était la très grande présence de médias qui se présentaient comme des parties prenantes du commerce électronique, alors qu’il y a quelques années à peine, elles se voyaient dans un vertical complètement différent, davantage des fournisseurs d’espace publicitaire que des participants à l’activité de vente. Comme nous disions l’an dernier, les médias deviennent des commerces, et les commerces, des médias…

Des solutions pour le futur aujourd’hui

Au final, cette journée eCOMMTL a rappelé que sans une réflexion profonde sur leur modèle d’affaires, tant les commerçants que les agences et les médias auront des résultats très peu impressionnants.

La bonne nouvelle, c’est que tout change si vite qu’il est toujours temps d’innover rapidement. Par contre, entre une première présence en ligne et des tactiques actuelles comme la mesure de l’efficacité des bannières par l’oculométrie, il y a une courbe d’apprentissage très prononcée. Comme quoi plus les entreprises attendent pour se lancer en commerce électronique, plus l’adaptation sera difficile.

Et vous, où en serez-vous dans vos initiatives e-commerce lors du prochain événement eCOMMTL?