Lorsque j’étais plus jeune, mon passe-temps favori était de jouer aux Lego ! C’est toujours le cas aujourd’hui… et vous comprendrez pourquoi en lisant cet article.
En effet, mes premières constructions en Lego étaient basiques, le but était de construire quelque chose de réaliste, en autant que ça ressemblait à l’objet réel. Puis, j’ai découvert que l’on pouvait rendre ces constructions plus complexes notamment avec des moteurs et des systèmes bien plus avancés.
Bien que toutes deux aient été réalisées en Lego, vous noterez toutefois une différence notable entre ces deux Ferrari :
La différence : l’une a les roues qui tournent, les portes, le moteur et le coffre qui s’ouvrent, l’autre non.
Quelle satisfaction de pouvoir « jouer » avec les pièces actionnables de cette version!
C’est la même chose lorsqu’il s’agit d’expérience utilisateur car il faut penser à tous les mécanismes et à la sensation que le produit numérique va procurer aux utilisateurs (frustration, satisfaction, etc.), en s’assurant que l’ensemble corresponde à leurs besoins.
C’est la raison pour laquelle il est important de bâtir une stratégie UX solide dans laquelle vous alignerez vos enjeux d’affaires, les besoins de vos utilisateurs mais également la faisabilité technologique du projet.
Une stratégie UX repose sur une vision numérique dans laquelle il est important de :
À l’image de notre Ferrari Lego, il a fallu considérer tous les éléments cités ci-dessus, afin que :
C’est cette base qui va définir toutes les tactiques à mettre en place. Par exemple, quelles seront les méthodes de recherche utilisateur, au même titre que les pièces nécessaires à la construction d’une voiture en Lego.
Cette conception est également valable pour la construction d’une vraie voiture. Certaines équipes sont spécialisées en motorisation, d’autres en carrosserie etc., chacune possédant leurs propres méthodes de travail.
Les méthodes de travail ont grandement évolué dans le monde numérique et on se rend compte que la collaboration fait de plus en plus place à la co-création; le principal problème émanant du fait que les deux parties n’arrivent pas à s’entendre lorsque la réflexion n’est pas commune.
Le maître mot pour co-créer en expérience utilisateur est PROXIMITÉ :
En effet, l’idée derrière le processus de co-création est de rassembler autour de la table toutes les parties prenantes du projet, quelles que soient leurs expertises, et établir une stratégie d’expérience utilisateur.
Le premier réflexe qui vient en tête est d’utiliser des Post-it avec des marqueurs et de coller le tout au mur ou sur un tableau blanc, pour finalement en débattre en groupe.
Que celui qui a investi dans l’entreprise de 3M lève la main, car il a effectivement fait le meilleur investissement de sa vie! Copieusement utilisés dans de multiples contextes, mais pas systématiquement pour les meilleures raisons, l’abus de Post-it peut par contre s’avérer dangereux pour la santé!
La règle est simple en séance de brainstorming : une idée par Post-it puis le tout est collé et assemblé en groupes sur un tableau ou un grand mur.
Dans le cas de l’expérience utilisateur, les Post-it sont souvent utilisés pour bâtir une arborescence sous forme de tri de cartes ou encore pour lister les fonctionnalités d’un prototype.
En revanche, les Post-it atteignent leurs limites lorsque :
Pour avoir animé plusieurs ateliers, j’ai remarqué que chaque Post-it nécessite une explication de la personne qui y a pensé, ce qui mène souvent à des débats houleux. En bref, ce processus ne favorise pas la co-création et chacun se retrouve au bout du compte face à ses papiers fluorescents, sans réellement échanger avec les autres parties prenantes.
Attention : il ne s’agit pas ici d’une solution miracle à vos enjeux d’expérience utilisateur mais ces petites briques aussi colorées que les Post-it peuvent certainement vous aider.
La plus grosse différence entre un Post-it et une brique Lego, c’est la forme. Tous les Post-it sont plats, alors qu’une brique Lego peut prendre plusieurs formes et ainsi avoir plusieurs fonctionnalités.
C’est ce qu’on appelle le « backtalk » de la brique Lego. En plus d’être colorée, celle-ci est également pourvue d’une fonction qui lui est propre. Certaines se fixent entre elles, d’autres non. Certaines sont rondes, certaines sont cubiques.
Cette fonction de la brique permet de représenter l’affordance, soit la capacité d’un élément à suggérer sa propre utilisation.
Là où ça devient vraiment intéressant, c’est lorsque tous les participants d’un atelier se mettent à travailler ensemble autour d’un objectif commun : le prototypage d’une solution répondant aux exigences de la stratégie UX.
Cela peut être :
Au même titre que l’optimisation du taux de conversion (CRO), le prototypage Lego permet de réaliser plusieurs itérations rapidement :
Dans cet exemple, la deuxième itération de la girafe a fait l’objet de 3 modifications :
Mais sur les deux versions, un besoin primaire de la girafe a été pris en compte : se nourrir de feuillages.
Ce qui peut sembler enfantin est en réalité une arme de créativité dans les ateliers de design thinking, notamment comme ceux que nous animons régulièrement avec nos clients chez Adviso.
Pour en savoir plus sur les services UX d’Adviso, consultez notre page à ce sujet.